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Le marché immobilier et ses prix pour 2025

Après une période de recul, l’immobilier en France semble entrer dans une phase de stabilisation. Selon le Baromètre SeLoger / Meilleurs Agents de mars 2025, les prix sont restés globalement stables en février, avec une légère hausse à Paris (+0,2 %) ainsi que dans certaines grandes villes comme Strasbourg et Montpellier (+0,6 %). En revanche, Nantes poursuit sa baisse significative. Parallèlement, les délais de vente s’allongent, illustrant l’attentisme des acheteurs et des vendeurs. Cette stabilisation marque-t-elle le début d’une reprise ou s’agit-il d’une simple pause avant une nouvelle correction ? Décryptage des dernières tendances.  

 

 

Sommaire :  

1. Des prix qui se stabilisent après deux ans de repli
2. Des délais de vente en hausse : des acheteurs et vendeurs plus prudents
3. Une diminution des marges de négociation
4. Quelles perspectives pour 2025 : rebond ou nouvelle phase de ralentissement ?

 

 

Des prix qui se stabilisent après deux ans de repli  

 

Une accalmie après une forte correction  
Après une forte baisse en 2023 et 2024, le marché immobilier français semble retrouver un certain équilibre. En février 2025, le prix moyen au m² en France s’établit à 3 016 €, un niveau identique à celui de janvier. Cette stagnation survient après une chute pouvant atteindre -8 % en cumulé dans certaines grandes villes au cours des deux dernières années.  

Plusieurs facteurs contribuent à ce ralentissement de la baisse. La correction amorcée en 2022 a permis d’ajuster les prix après plusieurs années de hausse soutenue. Par ailleurs, la légère baisse des taux d’intérêt a redonné du pouvoir d’achat aux acquéreurs, favorisant ainsi la stabilisation du marché.  

 

Une reprise localisée dans certaines métropoles  
Si la tendance générale est à la stagnation, certaines grandes villes enregistrent une légère hausse. En février, Strasbourg et Montpellier affichent +0,6 %, Lyon +0,5 %, Toulouse +0,4 %, et Nice +0,1 %.  

Paris, en déclin depuis son pic de 2020, semble amorcer un timide rebond. Le prix moyen au m² y atteint désormais 9 380 €, en progression de 0,2 % sur un mois. Bien que modérée, cette évolution contraste avec la baisse continue observée ces dernières années.  

Ces hausses ponctuelles s’expliquent par une demande dynamique dans certaines zones, où l’offre reste limitée. À Lyon, par exemple, plusieurs quartiers en rénovation attirent un nombre croissant d’acquéreurs.  

 

 Des délais de vente en hausse : des acheteurs et vendeurs plus prudents  

 

Un allongement des transactions qui freine le marché  
Malgré la stabilisation des prix, les délais de vente continuent de s’allonger. Il faut désormais en moyenne 83 jours pour conclure une transaction, contre 72 jours en 2023 et 63 jours en 2022. Ce phénomène généralisé traduit l’attentisme des acteurs du marché.  

Les vendeurs, espérant une remontée des prix, préfèrent souvent patienter plutôt que d’accepter des offres inférieures à leurs attentes, ce qui ralentit la dynamique des transactions.  

 

Des villes particulièrement impactées  
Certaines villes enregistrent une augmentation marquée des délais de vente. Rennes et Lille affichent +21 jours en un an, Montpellier +10 jours, Strasbourg +11 jours et Nantes +16 jours. Ce phénomène reflète une demande moins soutenue et un stock de biens en hausse, rendant les ventes plus longues et plus complexes.